Roots Stories

8 novembre 2023

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J'avais une amie qui s'appelait Anna et que j’admirais beaucoup. Elle avait peut-être 15 ans de plus que moi. J'ai appris qu'elle apprenait à conduire une moto et je me suis dit que ça avait l'air amusant. Si elle peut le faire, je peux le faire aussi ! Je vivais à l'époque à Victoria, une ville reconnue pour ses nombreuses routes sinueuses au bord de mer, idéale pour faire de la moto. J'ai donc également appris à faire de la moto.

J'avais besoin des bons vêtements. C'était vers 1983, et j'avais environ 25 ans. Dans les années 80, il n'y avait pas beaucoup de vêtements de moto pour les femmes. J’avais une veste, un pantalon et des bottes en cuir noir. J'avais besoin de bottes qui couvriraient ma cheville et le bas de ma jambe pour me protéger du tuyau chaud de la moto et qui auraient une bonne semelle en caoutchouc. Il était important d'avoir des vêtements qui donnent la sensation d’une seconde peau, juste au cas où vous tomberiez.

J'avais l'air d'une maman motarde, mais je n'étais pas du tout une dure à cuire. Je voulais juste des vêtements qui me protègent. Je me baladais sur ma Yamaha Maxim 400 avec Anna, mes deux frères ou des amis. Mon mari a fini par s'y mettre lui aussi et nous avons voyagé partout.

Rien ne vaut la moto. Elle vous fait vivre des sensations fortes. Vous avez le vent dans les cheveux et la puissance du moteur. Vous avez le contrôle total.

Mais en 1990, j'ai eu des jumeaux. C'est ma mère, ou peut-être mon père qui m’a dit : « Les mères de jumeaux ne font pas de moto. » J'ai vendu ma moto, mais j'ai gardé mes bottes Roots.

En 2000, j'ai acheté une autre moto, une Triumph 1200 CC, et j'ai ressorti mes bottes.

Il y a une dizaine d'années, j'ai décidé de jeter l'éponge. J'ai eu un accident. Je n’étais pas blessée. Après 27 ans de moto, cela a été un véritable déclic pour moi. Je ne ressentais plus le besoin de rouler.